La viticulture renaît en Belgique et a de très beaux jours devant elle. La passion, conjointement au réchauffement climatique, réserve des surprises! Après des débuts épars dans les années 80-90 et un vif regain depuis une dizaine d’années, la viticulture se porte bien en Belgique et nous assistons au positionnement de véritables acteurs économiques. La passion, une température moyenne plus élevée et un sol qui s’y prête, la combinaison s’avère favorable à la viticulture dans nos contrées. La Belgique compte quelque 30 vignobles importants. Chaque région, depuis l’ouest jusqu’à l’est en passant par le sud de Namur, peut s’enorgueillir aujourd’hui de la présence d’un domaine flambant neuf, d’un château ou d’une ferme viticole, entreprise d’un ou plusieurs passionnés, ou d’un vignoble, « champ sacré» de fervents amateurs. Un patrimoine unique à découvrir ancré dans son paysage avec ses richesses ! Les premiers essais de viticulture en territoire belge remontent au VIIème siècle. Du IXème siècle jusqu’à la fin du XVIème siècle, la viticulture ne fit que prospérer. Les premiers grands vignobles furent la propriété d’abbayes (pour les besoins du culte et les soins aux malades) mais la vigne fut aussi cultivée par des particuliers pour le commerce et même par des seigneurs comme les ducs de Bourgogne qui possédèrent les vignobles de Bruxelles, Louvain, Aerschot, Namur et Mons. Le paysage de la vallée de la Meuse présentait alors une belle couverture de vignes. Des traces de l’activité viticole de l’époque se retrouvent encore dans la toponymie de nombreux villages et villes, comme Vignette, Wijngaard (Vignoble en flamand), Vivegnis, Vinalmont, Wijnberg (Mont des vignes en flamand), chemin des vignes…

À gauche : vignoble emmuré du couvent des Croisiers.
Au centre : probablement le vignoble de Grimomont
La viticulture connut ensuite un déclin sans répit lié à la facilité accrue des communications, permettant le transport de vins étrangers, à l’extension de la culture maraîchère, à certaines dispositions politiques, à un léger refroidissement climatique, à l’essor de la bière moins délicate à produire, etc.

