spécial 16 pages VINS WALLONS dans VERS L’AVENIR du 6 octobre 2016

Le vin wallon est en plein essor depuis une dizaine d’années. Faute de quantité, la qualité de notre vin commence à être remarquée des amateurs et des spécialistes. Pourquoi ce succès ? Par qui est-il possible ? Des vignerons témoignent de leur passion dans notre dossier, où il est question aussi de l’histoire de nos vignobles et des cépages plantés sur nos coteaux.

par Corinne MARLIÈRE & Alan MARCHAL – L’Avenir

Tout s’explique RTL TVI 6 octobre au vignoble de VIN DE LIEGE

http://www.myrtl.be/rtltvi/replay/06-10-2016-vins-compagnie

TOUT S’EXPLIQUE……

Vins & compagnie

A la pleine saison des vendanges, Thomas Van Hamme s’est rendu en Province de Liège, sur les terres viticoles d’Alec Bol. Au programme : débardage, bâtonnage, assemblage et… dégustation ! Sur 8 millions d’hectares de vignobles dans le monde, 6 millions sont traités aux désherbants chimiques !….

 

22 SEPTEMBRE 2016 WWW.TRENDS.BE: Radioscopie des Vignobles de Wallonie

trends-tendances-22-septembre-2016

par Xavier Béghin

«Ah bon, on fait du vin en
Wallonie?» Cette réflexion
étonnée d’un acteur français,
grand amateur de vins,
n’est en soi pas étonnante.
Mais oui, la Belgique produit
du vin, et même du bon.
C’est Charlemagne qui a apporté la vigne
dans nos contrées. Elle va connaître
ensuite une expansion incroyable
jusqu’au 17e siècle, avec 50 vignerons
à Huy ou 19 pressoirs à Louvain. Puis,
l’évolution des conditions climatiques
va réduire la production de vin quasi à
néant. Sans oublier la concurrence féroce
de la bière. Le vrai renouveau viendra
de trois passionnés dans les années 1950:
Charles Henri à Seraing, Jan Bellefroid
à Borgloon et Charles Legot à Huy. Tous
trois ont planté de petits vignobles (20
à 25 ares) mais sont restés bien seuls pendant
des années. Puis en 1993, Pierre
Rion, cofondateur de la société Iris et
aujourd’hui business angel et président
du Conseil numérique wallon, va, avec
ses deux associés Etienne Rigo et
François Vercheval, planter successivement
quatre hectares au domaine de
Mellemont en Brabant wallon.
«Dire que j’ai créé le premier vignoble
wallon comme je le lis parfois est
donc un peu excessif, raconte Pierre Rion,
désormais président de l’Association des
Vignerons de Wallonie. Nous avons été
les premiers à donner une dimension
à la vigne wallonne. Et il faut admettre
que nous avons souvent été pris pour des
illuminés. Puis, au début des années 2000
est arrivé Philippe Grafé au domaine
du Chenoy avec ses cépages interspécifiques
(des cépages obtenus par croisement
de variétés différentes, appartenant
ou non à l’espèce ‘vitis vinifera’ et plus
résistants aux maladies de la vigne, Ndlr).
Un domaine de 10-12 hectares qui se voulait
professionnel. D’autres ont suivi
son exemple comme Jean-François Baele
au Ry d’Argent ou la famille Leroy qui,
avec son Domaine des Agaises, a ouvert
la voie des mousseux via, là aussi,
un grand vignoble professionnel. Je suis
un entrepreneur qui aime ouvrir des voies
plus qu’un capitaine d’industrie. A Mellemont,
nous avons ouvert la voie. D’une
centaine de bouteilles dans les années
1990 à un million aujourd’hui sur toute
la Wallonie, c’est beau non?»
Une centaine d’hectares
Mais que représente réellement le vignoble
wallon? En fait, il est comparable à un
gros château bordelais! En effet, suivant
les chiffres des uns et des autres, la superficie
des vignes avoisine aujourd’hui
115 hectares avec 65 sous appellation (lire
l’encadré «Pas de Vin de Wallonie»). Mais
de nombreux projets sont en train de voir
le jour et le nombre d’hectares devrait
rapidement augmenter. Le poids économique
de cette activité est, évidemment,
encore faible. Un million de bouteilles
avec un prix moyen de 10 euros n’engendre
pas de chiffres d’affaires très importants.
Mais la vigne wallonne crée de l’emploi
direct pour une bonne trentaine
de personnes et fait vivre des fournisseurs
(fabricants de bouteilles, d’étiquettes,
de bouchons, etc. ). Il y a évidemment de
la place pour faire plus, beaucoup plus.
«Je cite toujours l’exemple du Luxembourg,
poursuit Pierre Rion. Ils sont
500.000, n’exportent pas et produisent
13 millions de bouteilles. Extrapolé à son
territoire et sa population, la Wallonie
devrait donc produire 100 millions de
bouteilles. Ce n’est pas du tout irréaliste.»
La locomotive
Même s’il produit les trois couleurs (vins
rouge, rosé et blanc), le vignoble wallon
semble taillé pour le mousseux, vu son
terroir et le climat qui y règne. Il représente
déjà 60% et ce chiffre ne devrait
que croître. C’est un véritable marché de
niche. Lors de la présentation de sa Foire
aux vins début septembre, Delhaize a livré
les chiffres du marché du vin en Belgique
(étude Nielsen) pour le premier semestre
2016 (comparaison avec la même
période en 2015). Les effervescents belges
analyse agriculture

En une petite dizaine d’années, le vin wallon a conquis de véritables lettres de noblesse.
Singulièrement dans le domaine des vins effervescents où le fameux Ruffus est réputé
au-delà de nos frontières. Dans son sillage, le vignoble wallon se professionnalise.
Un secteur de taille modeste, qualitatif, mais encore loin de la rentabilité.
Avant de se lancer,
il faut bien comprendre
que reconvertir une terre
agricole en vignoble
n’est pas une opération
rentable immédiatement.
fou de champagne. Alors, oui, nous nous
sommes imposés. Les premiers à en vivre
de façon professionnelle. Les premiers à
confectionner un produit belge de très
haut niveau. Une locomotive, sans doute,
puisque nous en inspirons d’autres et que
le Ruffus reçoit de nombreux prix internationaux.

Pas loin de là en effet, sur la même faille
calcaire, s’est installé le Chant d’Eole, fruit
de l’association entre une famille d’exploitants
agricoles de la région de Mons
et d’un vigneron champenois d’origine….

…La réussite des vins wallons
tient beaucoup au rôle de locomotive joué
depuis 10 ans par le Domaine des Agaises
(près de Binche) et son fameux mousseux
appelé Ruffus. Aujourd’hui,
le domaine de la famille Leroy compte
23 hectares (18 seulement en production)
sur une faille calcaire, soit le même terroir
qu’en Champagne. Très réussi et donc
très prisé, ce mousseux se fait hélas trop
rare chez les cavistes belges, malgré les
180.000 bouteilles produites en 2015.
«Cette pénurie n’est pas du tout voulue,
explique Arnaud Leroy. Nous sommes
limités par notre raisin. A terme, nous
devrions atteindre 250.000 bouteilles,
mais je suis sûr que cela ne suffirait pas.
Nous sommes une société familiale sans
investisseur extérieur et nous sommes
limités par nos ressources. Quand nous
sommes arrivés sur le marché, il n’y avait
quasi aucune bulle belge.
Assez curieusement, l’appellation
Vin de Wallonie n’existe pas.
Il est donc rigoureusement interdit
de l’utiliser sur une étiquette. A sa place,
le législateur reconnaît trois AOC
(appellation d’origine contrôlée)
et une dénomination avec indication
géographique protégée (IGP):
* AOC Côtes de Sambre et Meuse:
c’est la plus sévère des quatre appellations.
La zone de production correspond
au bassin hydrographique de la Meuse.
34 cépages sont autorisés. Tous doivent
appartenir à l’espèce Vitis vinifera.

…L’oenotourisme est une stratégie
idéale pour faire connaître les vins
belges. On le voit, il n’en est qu’à ses
débuts. Vous pouvez consulter les
sites des différents vignerons pour
vous tenir au courant de leurs activités www.vigneronsdewallonie.be
Sinon, le site www.winesinbelgium.be
propose des escapades sur mesure
pour de petits groupes. Histoire de
partir à la découverte d’une nouvelle
facette du terroir wallon. Une facette
dont il faut être fier.
…….

 

Les vignerons de Wallonie à Libramont

http://mobile.lesoir.be/1275246/article/actualite/regions/namur-luxembourg/2016-07-25/vins-wallons-bombent-torse

Les vins wallons bombent le torse!

Le soirNAMUR – LUXEMBOURG DIMANCHE 24 JUILLET 2016, 17H20

Ils étaient présents mais timidement jusqu’ici, si ce ne sont les vins de Torgny, dans le chapiteau de la province de Luxembourg.

Cette année, les vins de Wallonie étaient très en vue dans WallExpo, en partenariat avec la boutique « d’ici » de Frank Mestdagh qui les promotionne à l’envi, mais aussi dans le très couru espace gourmand de l’Ardenne Joyeuse. Certains pensent encore que le vin belge n’a ni goût ni avenir. Ils se trompent ! Il y a vraiment de la variété et de la qualité. Seul souci, le prix est comparativement plus élevé que les vins des grands pays producteurs, c’est clair. Mais nos vignerons ne peuvent faire autrement. Le consommateur doit le savoir et être prêt à mettre quelques euros supplémentaires pour promouvoir du vin de chez nous.

«  Après quelques débuts épars dans les années 80-90 et un vif regain depuis une dizaine d’années, la viticulture est en pleine expansion en Belgique, note Pierre Rion, président de l’association des Vignerons de Wallonie. Les vignerons deviennent de véritables acteurs économiques, soutenus par la passion et encouragés par l’évolution climatique. Dans ce paysage noble, la Wallonie est un pilier majeur. Les vignerons y ont en 2015 doublé leur production et les prochains millésimes verront assurément se maintenir le cap du million de bouteilles. »

L’association est née il y a 4 ans et a organisé 2-3 salons des vins aux lacs de l’Eau d’Heure. Libramont était un autre tremplin après une participation au salon des terroirs « C’est bon, c’est wallon », au Wex marchois, il y a quelques semaines.

Brigitte Tack, coordinatrice du stand à Libramont, est une professionnelle de la communication. Mais elle a été beaucoup plus loin en suivant des cours d’oenologie, une autre passion, a vendangé en Corse, Italie, France. Puis elle a intégré le vignoble de Villers-la-Ville et a proposé au président Rion de mieux mettre en avant la fédération des vins wallons. Le duo a concocté un dossier de demande de subsides auprès du ministre René Collin qui n’a pas du tout été insensible aux charmes du secteur et à son potentiel économique.

Aujourd’hui, il y entre 90 et 100 vignerons en Wallonie, mais une trentaine d’entre eux figure dans le dépliant de l’association, ceux qui produisent plus de 1.000 bouteilles par an. Une douzaine de personnes en vivent à l’année. L’axe principal de production se situe dans le sillon Sambre-et-Meuse, de Liège à Thuin, avec deux excroissances en Gaume et dans le Brabant wallon. On en trouve aussi à Comines, Flobecq, à Jemeppe-sur-Sambre, Bioul, Lustin, Emines, Huy, Coutisse, Flémalle, Warsage, La Hulpe, Bousval, etc.

De son côté, Brigitte Tack a voulu impulser une autre dynamique, à titre personnel, en créant un concept d’oeno-tourisme wallon, «  durant une demi-journée ou une journée, pour 9 à 99 personnes…, dit-elle. J’offre du cousu main, à la demande des clients, de leurs aspirations, de leurs âges. Ils peuvent visiter, travailler dans la vigne, rencontrer des vignerons ou simplement déguster. Sans pub, cela commence à bien fonctionner. Il y a un réel potentiel de découvertes de tous types. Ils ont l’occasion de voir que nos vignerons font un travail de qualité, pas bio, mais dans un cadre raisonné. »

Infos : http://www.winesinbelgium.be pour l’œno-tourisme ou encore sur le site www.vigneronsdewallonie.be

Rédaction en ligne

le Ministre de l’Agriculture apporte son aide à l’Association des Vignerons de Wallonie

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Brigitte Tack

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Le mardi 29 juin dernier, le Ministre de l’Agriculture, Monsieur René Collin s’est rendu au vignoble du domaine de Mellemont pour y signer une convention d’aide sur deux ans à l’Association des Vignerons de Wallonie. Le voici en compagnie de Madame Vanessa Vaxelaire et Monsieur Pierre Rion, respectivement Vice-Présidente, et Président de l’Association des Vignerons de Wallonie et co-propriétaire du Domaine de Mellemont.

Voir l’article paru le 30 juin dans Vers l’Avenir: Wallonie gourmande_Avenir 30062016 (1)

Coq de cristal 2016 pour le vin effervescent du Chant d’Eole

Un Coq de Cristal pour 10 entreprises artisanales wallonnes !

Coq de cristal 201644 producteurs wallons ont tenté leur chance de faire valoir leurs produits d’exception à la 9ème édition du concours Coq de Cristal ! Cette compétition entre 51 produits de bouche agricole et artisanaux est organisée conjointement par l’Agence Wallonne pour la Promotion d’une Agriculture de Qualité et Accueil Champêtre en Wallonie.

Dans la catégorie Vin de raisin effervescent :
Le Domaine du Chant d’Éole – 7040 QUÉVY-LE-GRAND : M. Ewbank, Remue et Van Hecke

L’épreuve de dégustation à l’aveugle, par un jury professionnel, s’est déroulée le mercredi 25 mai au Cefor à Namur.

Vins d’artisans en Wallonie

Après Vignobles de Belgique en 2009 co-écrit avec Kris Van de Sompel, le sommelier Eric Boschman et le journaliste Marc Vanel viennent de signer un nouvel ouvrage aux éditions Racine où ils font le portrait d’une vingtaine de vignerons-artisans : Vins d’artisans en Wallonie. Fil conducteur: tous devaient avoir des vins en vente dans le commerce. De nombreuses photos illustrent l’ouvrage qui rend également hommage aux pionniers ainsi qu’aux associations et confréries qui contribuent au rayonnement d’une viticulture wallonne qui ne cesse de grandir au fil des années. Un ouvrage qui vient à son heure… » (Dirk Rodriguez, Essentielle Vino, 15 décembre 2015). cover-livre3 - Copie Une vraie invitation à la découverte ! Contactez WINESINBELGIUM via le formulaire de l’onglet « Contact » et nous vous organiserons une escapade cousue main selon vos souhaits, vos goûts, votre temps et vos moyens !