Wallonie….on se prépare déjà aux vendanges…..dans Vers l’AVENIR

Les vendanges débuteront sans doute avec deux semaines d’avance. Un travail mécanisé, à quelques exceptions près….

par A.Wolwertz

 

C’est déjà le branlebas

de

combat dans la petite

trentaine de vignobles

que compte la Wallonie. Cette

année, les vendanges devraient

en effet débuter avec quelque

deux semaines d’avance en raison

de conditions climatiques

particulièrement favorables à

la vigne (voir cadrée).

« Et des vendanges, ce n’est pas

de l’improvisation, indique

Henri Larsille, secrétaire de

l’Association des Vignerons de

Wallonie. Quand on décide que

c’est le moment, cela doit se faire

tout de suite. Car trois jours de soleil

en plus suffisent à augmenter

le taux de sucre du raisin. » Et

donc au final d’avoir un vin

autre que celui espéré.

À l’inverse, en cette période

(septembreoctobre),

la Wallonie

n’est pas à l’abri d’un

brouillard givrant ou d’un

coup de gel inopiné, note Cyril

Jonot. Le Champenois, qui apporte

son expertise au domaine

du Chant d’Éole à Quévy (près

de Mons) a d’ailleurs déjà programmé

les vendanges des 10

hectares des cépages traditionnels

de Chardonnay, Pinot noir

et Pinot blanc le 23 septembre.

Il s’agira en réalité d’une “ prévendange

” : une journée durant

laquelle des amateurs de

vin viendront cueillir le raisin

à la main, pour le plaisir et la

bonne cause. Les bénéfices de

cette opération “Les vendanges

de l’espoir” (10 € la participation)

profite aux enfants malades.

« Mais pour le reste, les vendanges

se font de manière mécanisée,

dit Cyril Jonot. C’est plus confortable

et efficace. » À l’exception

de quelques petits domaines où

des bénévoles passionnés effectuent

encore les vendanges manuellement,

cette mécanisation

est d’ailleurs la norme en

Wallonie.

« Il y a aussi les cas du crémant

de Wallonie, avec des critères plus

stricts qui imposent des vendanges

manuelles pour avoir l’appellation

», précise cependant Henri

Larsille, qui se souvient encore

des premières vendanges au vignoble

des Agaises (près de Binche),

producteur du réputé Ruffus,

durant lesquelles

s’activaient 200 à 250 bénévoles

pour cueillir les grappes à la

main.

« Cela se terminait en grande

fête, se souvientil.

Mais gérer

l’intendance pour autant de bénévoles

est compliqué et demande

une grosse organisation. » Dès

lors, et même si cela enlève

sans doute un peu de poésie au

vin, c’est désormais avec des

vendangeuses mécaniques que

les raisins wallons prendront

prochainement la direction des

pressoirs